• L'Illumination Intensive

     

    La plus grande magie au monde est de pouvoir enfin s'éveiller, quitter le monde des apparences et soulever le voile d'Isis. Mais Rome ne s'est pas bâtie en un jour! 

    Cultivez la patience, l'intelligence, la volonté. Vous finirez tôt ou tard par ressentir une énergie suprahumaine vous envahir. Cette intime sensation de puissance et de bien-être ne ressemble à rien d'autre. Cela n'a rien à voir avec les plaisirs éphémères et souvent dérisoires de notre vie ordinaire. Le « Je » du magiste peu à peu se dissout. À la place de ce « Je », de votre personnalité habituelle, s'exprime une force incomparable, tel un soleil tourbillonnant qui transfigure immédiatement vos émotions et vos pensées. Quand une telle expérience arrive à un être, on peut dire que cet être a reçu une illumination, que la grâce l'a touché et que les dieux l'ont contacté. Du reste, à ce stade de la voie initiatique, les discours ne servent plus à grand-chose. La joie divine vous fortifie, vous rend plus humble et plus ardent. 

    Une telle illumination ne dure jamais bien longtemps. Car ce serait insoutenable. L'être humain ordinaire, à l'exception des saints ou des maîtres de sagesse, vit la plupart du temps selon un certain niveau vibratoire. L'illumination intensive risque de survenir et de vous « foudroyer » dès l'instant où vous avez réussi à intensifier votre propre champ vibratoire. C'est là le but de ces travaux, de ces rituels parfois pénibles. Celui qui veut doit tout oser. C'est une règle inéluctable. Un magiste authentique ne craint pas d'affronter le monde des dieux et des démons. Il se tient toujours droit, tel un chêne centenaire, maîtrisant son instinct, ses passions et ses peurs. 

    Quand un druide pratique un rituel sacramental, il se place d'emblée sous la protection des grands esprits de la forêt. Il peut parfois s'identifier au chêne, au frêne, au châtaigner. La sève de l'arbre coule dans ses veines. Les bras du mage deviennent les branches (cf. la méditation de l'arbre). Mario Mercier, chamane, connait bien lui aussi cette dimension magique et archaïque de la forêt. Les arbres sont constamment en état profond d'illumination. Nous ne le voyons pas car nous sommes aveugles (quand je dis nous, c'est l'être humain en général). Nos perceptions sont limitées. 

    L'homme est un nain vis-à-vis de l'incommensurable énergie cosmique et tellurique. Il peut grandir et s'éveiller s'il accepte d'accomplir les rituels nécessaires. Le sacrifice de notre temps quand nous vivons cet enseignement est une offrande incomparable aux protecteurs de la forêt, aux mondes subtils qui nous entourent.

    Cette perception magique du monde et des rapports entre les êtres détermine une action et une longue réflexion, un choix de vie âpre et sincère. Le chevalier qui cherche la Graal, la paysan qui parle aux arbres, le druide-ovate qui sait soigner ou le sourcier qui trouve de l'eau, autant de rôles et de fonctions liés à la force d'une Tradition, à cette mémoire « archétypale » qui magnifie notre destin et nous oriente vers la voie droite, la voie du druide et du héros, la voie solaire et sanctifiante de nos racines toujours vivantes.

    Partager via Gmail Delicious Technorati Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :